Extrait du texte et vidéo: "Qui a tué A.F ?"



Comédie policière en deux actes, durée 95 minutes.
Dans un décor des années 1910, trois acteurs  se partagent les rôles en donnant corps à des personnages hauts en couleur et originaux. Malgré une intrigue dramatique, les situations cocasses entraînent le rire tout au long de la pièce.
A l'intérieur d'une maison bourgeoise, une riche et récente veuve doit supporter la présence d’un missionnaire père blanc(ami de feu son époux) en outre, une jeune bonne viens briser la tranquillité de la demeure. La trame policière n’est que prétexte à quiproquos, rires et émotions.                                                     
 
Cette pièce de théâtre comporte des combats d’escrime artistique, qui peuvent être supprimés, sans compromettre la logique de l’histoire.

                                         
Les personnages.

Adélaïde de la Ferrière : née Adélaïde Fargeot, veuve de Mr Athanase de la Ferrière qu’elle a pris soin d’empoisonner avec de la poudre de bouton d’or.

Père Jérôme :Abandonné à l’hospice dès sa naissance. Voleur et assassin qui choisit ses victimes en fonction de leurs initiales (A.F).ignore qu’Adelaïde est sa demi-sœur.

Gladys Péchon :
Alias Gladys Favreau, fille d’Ariane Favreau. Remplaçante de l’ancienne bonne. Travail pour une maison de détective privé Michon & Michon, engagé par la police. S’infiltre dans la maison pour surveiller les agissements du suspect « Père Jérôme ».



Extrait du texte.
 (Vous trouverez en bas de l'article un extrait vidéo de cette comédie.)


Acte1 scène1
Fin de soirée
 

Adélaïde de la Ferrière : (entre, ferme la fenêtre, puis se dirige vers cheminée où trône l’urne de Monsieur feu son mari pour s’adresser à lui) Bonsoir mon ami, comment allons-nous aborder cette journée ? (elle regarde par la fenêtre.) A en juger par la couleur du ciel le froid devrait bientôt prendre ses quartiers d’hiver. Il me faudra prévenir le père Gaston afin qu’il rentre un peu de bois. Vous, au moins vous ne risquez pas d’attraper froid. (Elle actionne le couvercle de l’urne et prend une voix masculine) Même pas drôle. Excusez-moi mon ami, mais depuis le décès … pour le moins étrange d’Agathe notre bonne…..Et le vôtre bien sûr, je n’ai plus toute ma tête. (Elle se frotte les mains pour signifier qu’elle a froid). Mais que fait le Père Jérôme avec le thé, (Au public) j’espère qu’il n’est pas rendu au Bengale ? ...... « Père Jérôme…..Père Jérôme »
 

Acte1 scène2
 

Père Jérôme : (Rentre fond de scène côté gauche avec le plateau) voilà, voilà !! Me voici ma fille.
 

Adélaïde d.LF : Père Jérôme...Je suis confuse mais pourriez-vous, je vous prie, déplacer Monsieur, le froid me donne un tel mal de dos.


Père Jérôme : (L’air très hautain, pose le plateau et prend l’urne) Je comprends. Et où désirez-vous que je place Monsieur ? 

Adélaïde d.LF : (imitant père Jérôme) Je vous demanderai de bien avoir la gentillesse de mettre Monsieur dans la bibliothèque voulez-vous ?
 

Père Jérôme : Voilà bien une chose qui doit pouvoir se faire. (Place l’urne entre des ouvrages sur des volcans)
 

Adélaïde d.LF : Allons mon père, je vous en prie, pas avec les 
sur la Vulcanologie. Le rayonnage du dessous conviendra parfaitement… Entre Parménide et Empédocle. (S’adressant au public) « Comme ça, coincé entre deux philosophes grecques, il ne pourra pas faire de l’esprit ».

Acte1 scène3
 

10h du matin
 

Coup de sonnette. Père Jérôme va ouvrir, en voix off on entend.
 

Gladys Péchon : Bonjour, je viens pour l’annonce. Vous cherchez bien une bonne ? Et comme la place m’intéresse.(Entre en forçant le passage) me voici !!
 

Acte1 scène4
 

Père Jérôme : je me doute bien que vous n’êtes pas ici pour ramoner la cheminée (en colère,) mais je vous en prie entrez !
 

Gladys Péchon: (moqueuse) Et bien voilà qui est fait !!!! De l’extérieur je ne la voyais pas si grande que ça. Pour sûr, il va falloir en donner des coups de chiffon (examine la pièce) et….oh !…Comble de bonheur, Madame à l’air d’aimer les breloques !J’aurais du réfléchir à deux fois avant d’accepter cette mission !
 

Père Jérôme : Pardon ?
 

Gladys Péchon : Rien, rien…. Je disais qu’il doit y avoir à faire dans une grande maison comme celle là.
 

Père Jérôme : Alors comme cela vous venez pour la place de bonne !
 

Gladys Péchon : Pouvez-vous dire à la patronne que je suis là !
 

Père Jérôme : Non, Madame de la Ferrière, n’est point disponible pour le moment…Mais j’ai été habilité par Madame à vous recevoir et diriger cet entretien d’embauche... Avez-vous des lettres de gages ou quelques documents justifiant les compétences que nous attendons de vous.
 

Gladys Péchon : NOUS !
 

Père Jérôme : Je veux bien évidemment parler au nom de Madame.


Gladys Péchon : Et de Monsieur…
 

Père Jérôme : Oh ! Vous savez pour ce qui est de Monsieur (se place près de l’urne) vous pourrez toujours essayer de l’appeler !
 

Gladys Péchon : En effet, là où il est il n’est pas près de « descendre ». (En regardant le tableau)


Père Jérôme : Je vous conseillerai d’éviter ce genre d’humour mon enfant, et de bien vouloir me présenter vos lettres de gages.
 

Gladys Péchon : (Tend les lettres de façon brusque et maladroite) Voilà les documents demandés, ils ne sont pas trop dans l’ordre, je les ai fait tombé de mon sac tout à l’heure en cherchant le papier où j’avais noté votre adresse.
 

Père Jérôme : (en aparté au public) Pas très ordonné pour quelqu’un qui est censé ranger chez les autres! (Prend les documents sèchement)… Oui !Oui !Oui. Je vois que vos références sont excellentes mademoiselle…. Mademoiselle ?
 

Gladys Péchon : Péchon……… Gladys Péchon. Monsieur……. Monsieur ?
 

Père Jérôme : (offusqué) Comment c’la « Monsieur » Ne voyez-vous pas que vous parlez à un homme d’église !! Mon Père… appelez-moi tout simplement mon Père…..Cela devrait suffire pour les relations qui nous amèneront à nous côtoyer dans l’avenir.
 

Gladys Péchon : (d’un air prétentieux) Comme vous avez pu le lire, mes derniers employeurs étaient dans les colonies d’Afrique, j’ai dû rentrer en Europe, le climat là-bas était étouffant pour moi. (Prend un air fatigué et éprouvé par une chaleur fictive)


Père Jérôme : Vous ne rencontrerez pas ce genre de déplaisir dans cette maison, le dernier à avoir connu une grosse chaleur ici (regarde l’urne un moment). Mais je m’égare.

 

 

 

Extraits vidéo

 

Vous pouvez me contacter pour recevoir l'intégralité du texte  à : ericgarandeau@orange.fr

 



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