Extrait de texte et vidéo: " la farce de Dame Bertille"

 
 
 
 
 
Un seigneur fort jaloux entreprend de revêtir la tenue d’une servante pour surveiller son épouse. Mal lui en prit, il ne s’attendait pas à être l’enjeu des convoitises des petits seigneurs alentours.



Extrait du texte.
(Vous trouverez en bas de l'article une vidéo de cette comédie.)



Les protagonistes.
 

Clothilde : Épouse de Godefroy, personnage tendre, sert de tampon entre son époux et son frère.
Godefroy : Époux de Clothilde, seigneur du lieu, homme rustre, jaloux, déteste son beau-frère.
Bertille : personnage très enveloppé, derrière lequel Godefroy se cachera pour surveiller Clothilde.
Childebert : le frère de Clothilde adore sa sœur, pas son beau-frère. Un peu hurluberlu, grand coureur de jupon.
Josselin : écuyer de Godefroy, impatient de devenir chevalier pour partir guerroyer, mi-homme, mi-enfant.
Dagomard du mont Piteux : veuf seigneur voisin de Godefroy. Très chaud de la catapulte.
Hirmintrude du mont Piteux: fils de Dagomard, moins il en fait, mieux il se porte, très imbu de sa personne.


 Acte1 scène1
 

Le rideau se lève, Clothilde est assise près de la cheminée, elle ravaude une pièce de tissu et chante. Le début de la chanson de Marcel Amont « Julie »
 

Clothilde : Et je vous défends, vilaine petite,
nue dans la rivière, au milieu du bourg
de dire aux pêcheurs : " je suis une truite.
me pêche qui veut m’apprendre l’amour"

{Refrain:}
Les yeux baissés,
Les genoux serrés,
Faites de la dentelle
Faites de l’aquarelle,
De la tapisserie,
De la pâtisserie,
Mais n’allez pas surtout
Courir le guilledou
Avant de prendre époux.
Pouloupoupoupou !!!

Childebert : (entre en trombe sur scène et regarde tout autour de lui et parle d’un ton moqueur) Par pitié, je vous en prie ! Cessez de torturer cette pauvre enfant, vils marauds. Seriez-vous des êtres sans cœur ?

Clothilde : (en aparté.) Tiens, voilà Childebert. Toujours aussi excité celui-là (à Childebert.) Que d’agitation mon frère, auriez-vous attrapé quelques maladies honteuses en vous pourvoyant avec gueuse du village ?

Childebert : Vous, vous gaussez ! Moi qui me tourmentois pour vous ?

Clothilde : Et pourquoi donc mon frère se tourmentoit pour moi?

Childebert: Par les cris que j’ai « ouie » depuis la basse-cour, il m’a semblé que l’on vous trucidais !

Clothilde : Dites tout de suite que je chante mal ?

Childebert : Rassurez-vous sœurette, vous avez la voix aussi claire qu’un rossignol.

Clothilde : Merci.
 

Childebert: Un rossignol qui se tordrait le croupion en voulant y extraire un ver de terre gelé ! Ah, ah, ah, ah !
 

Clothilde : (lui lance un objet.) Ô ! Est-ce ainsi que père vous a appris les galantes manières ?
 

Childebert : Calmez-vous sœurette, vous savez bien qu’il me plaît de vous taquiner.
 

Clothilde : Et bien à l’avenir, gardez-vous en ! (Taquine.) N’oubliez pas que je suis l’épouse d’un seigneur à présent.
 

Childebert : (pouffe de rire.) « Un seigneur » ce Godefroy ! N’exagérez pas, un petit nobliau crotté de cape en pied, qui passe plus de temps sur sa monture, à parcourir ses terres humides, qu’ à s’occuper de sa tendre épouse.
 

Clothilde : Ah ! Parce que vous, Childebert, vous vous prenez pour un « grand » seigneur peut-être ?
 

Childebert : je le deviendrai, vous pouvez m’en croire. (Se met derrière Clothilde.) une chose est sûre, si j’avais si ravissante épouse, et bien moi, je passerais plus de temps à lui monter dessus pour parcourir ses terres humides.
 

Clothilde : Ohhhhhh ! Décidément, vous êtes et resterez à jamais un goujat.
 

Acte1 scène2
 

Godefroy : (entre en scène discrètement.)
 

Childebert : Cessez de jouer les jouvencelles ! Ce Godefroy n’est qu’un petit seigneur.
 

Godefroy : (se saisit d’une pique.)
 

Childebert : Méfiez-vous de lui, car je suis sûr qu’il ne lui faudrait pas longtemps pour qu’il oublie ses bonnes manières et sur mauvais mots de votre part, vous fasse traverser cour et basse-cour, en vous bottant l’arrière train !.
 

Clothilde : Il est un peu rustre parfois, certes. Jaloux souvent, je vous l’accorde. Et je dois bien admettre que le langage courtois n’est pas celui qui lui vient le plus naturellement à la bouche. Mais il est honnête et bon (semble rougir.) et vous pouvez me croire, pas si mal conservé pour son âge.
 

Childebert : Je vous savais dévote sœurette, pieuse, aimant les reliques et les antiquités, mais là ! ça tourne au vice.
 

Godefroy : (pose le bout de la pique entre les jambes de Childebert, lui tourne le dos, et relève la pique d’un seul coup.)
 

Childebert : (pousse un cri.) Aïe ! Tudieu !
 

Godefroy : Ô ! Mille pardons mon cher beau-frère, comme je suis maladroit ce jourd’hui! (relève la pique et en la retournant lui en met un coup dans le nez.) Décidément, ohhh ! je suis désolé !
 

Childebert : (se tenant le visage.) Mortecouille, mais cet homme aurait-il été conçu avec deux mains gauche ? (à 
Clothilde.) je suis sûr qu’il le fait exprès.

Clothilde : Comment pouvez-vous penser une telle chose !

 

Cette pièce de théâtre comporte des combats d’escrime artistique, qui peuvent être supprimés, sans compromettre la logique de l’histoire.



 
 
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Extrait de texte et vidéos : "Le Mystère du sarcophage."

 
 
 
 
Synopsis.1920, c’est l’époque des grandes découvertes archéologiques en Egypte. Anglais et français se passionnent pour les mystères de l’Orient et le monde mystérieux des momies. Dans cette atmosphère envoûtante, la famille Kingsley va vivre une bien curieuse aventure, confrontée à des malfrats, et à un antiquaire véreux.... elle n’imagine pas un seul instant qu’elle va se retrouver au cœur d’une machination diabolique...
 


                                                                      

                        
Pièce de théâtre en deux actes, durée : 1h 45mn
Cette pièce de théâtre comporte des combats d’escrime artistique, qui peuvent être supprimés, sans compromettre la logique de l’histoire.
Personnages : 2 femmes, 3 hommes, 1 adolescent.
 
Harry junior Kingsley : Fils archéologue.

Lady Elizabeth Kingsley : La femme de Henry James Kingsley, archéologue un peu ratée, désabusée par la passion de son mari.

Miss Audrey Kingsley : Sa fille enthousiaste et carrière prometteuse dans le même domaine que son père, étudie depuis 4 ans des sites et organise des fouilles au Caire.

Yassine Ramez : Le majordome d’Audrey dans sa maison au Caire.

Azim Ramez : Le frère d’Azim

Matthew Twisty : Se fait passer pour un ami d’Audrey afin de pouvoir mettre au point sa vengeance

Charles Bradford ou Eléonore Bradford : Un ami (e)de la famille qui veille de loin sur Audrey, qui habite au Caire depuis longtemps



Acte 1
Dans une maison égyptienne
- Matthew jeune anglais étudiant en langues découvre par inadvertance une magnifique momie, il va vers Audrey son amie pour avoir des renseignements, pense avoir fait une grande découverte. Audrey le pense aussi, son père la recherchait depuis longtemps, elle lui demande de venir pour l’aider dans cette découverte et les démarches à suivre
- Arrivée de la mère et du fils, le père a eu un accident regrettable avant de partir, elle a un peu raté sa carrière, est désabusée par l’archéologie
- Etude de la momie, présentation du jeune homme...
- La nuit même, visite d’un inconnu au sabre agile, veut a priori récupérer quelque chose ou tuer le nouveau propriétaire de la momie ... combat au sabre, avec la mère.
- Le mystère s’épaissit, au lever du soleil, la fille a disparu, elle est enlevé.
Acte 2
Dans la pyramide de Djoser
- La jeune fille se retrouve enchaînée et enfermée dans une pyramide, le majordome s’occupe d’elle, elle comprend qu’elle a été piégé, Yassine et Matthew sont complices. Matthew s’est servi d’elle pour une vengeance contre son père, à défaut se sera sa mère. En effet lors de précédentes fouilles, son père et ses ouvriers avaient, par négligence, emmuré le jeune fils de Matthew, jeune apprenti archéologue en stage, et ce, dans le seul but de protéger une momie jusqu’aux prochaines fouilles (la saison des pluies ne permettant pas de continuer les fouilles). Ce dernier n’a pas pu supporter de voir le lord anglais ne prendre aucune sanction contre les ouvriers ayant commis ses actes. Il veut le faire payer en emmurant à son tour sa fille, voir toute la famille. Pour cela, il s’attire la complaisance de sa fille et le tour est joué avec la complicité du majordome.
- La mère et son fils arrivent à retrouver la fille guidé par un code secret qu’il déchiffre facilement car c’est un coup monté, ils arrivent armés et menacent le majordome. Les deux malotrus sont du coup emmurés, et la famille se retrouvent dehors, saine et sauve.
       
Le Mystère
du Sarcophage
(vous trouverez en bas de l'article un extrait vidéo cette pièce de théâtre.)
PREMIER ACTE

Ouverture du rideau sur un salon bureau avec architecture égyptienne, mais meublée de façon hétéroclite. audrey est a son bureau, son domestique entre dans la pièce. 
 
ACTE 1 scène 1
 
Yassine : Midemoiselle, désire-t-elle un peu de thé à la menthe avant que j’ finisse mon service ? (vient avec le plateau, se penche en lui parlant, révérence )

Miss Audrey Kingsley : Comment ça Yassine, il est déjà si tard ? (assise à son bureau, est plongée dans ses écrits)…Oui oui, un peu de thé, merci. ( en se levant) Ne vous inquiétez pas si vous m’entendez parler, je prépare le cours que je dois donner à l’école d’Imhotep pour les jeunes enfants du Caire. (s’entraîne à répéter son cours devant des enfants, règle en main et devant le tableau)
“Vous savez, mes chers enfants, que l’ancien égyptien ne sépare pas les mots et ne connait pas les signes de ponctuation, nous allons commencer par une manière de dire bonjour, ces signes la chouette, le symbole de la vie ankh, ce pilon et ce mortier ainsi que ce signe qui représente un linge plié, veulent dire “Sois en vie, prospérité, santé !”, une façon un peu plus compliquée de dire bonjour je vous l’accorde, mais ”....

Sonnerie à la porte qui interrompt son discours

Miss Audrey Kingsley : (étonnée) Qui peut venir à cette heure ? (crie fort, en passant la tête par l’encadrement de la porte) Yassine... vous voulez bien voir qui sonne avant d’aller vous coucher, merci.

Yassine va ouvrir, on entend parler ....puis il revient

Yassine : Midemoiselle, c’est missieu Matthew, il a l’air un peu nerveux et pressé d’ vous voir, dois-je faire entrer ? (très cérémonieux, plein de courbettes)

Miss Audrey Kingsley : Oui, bien sûr. (elle se recoiffe rapidement et réajuste sa robe au mieux)

Matthew : Oh ! Audrey, comme je suis content de vous revoir (marche vers elle d’un pas décidé, lui prend les mains qu’il serre fort) je n’ai pas l’habitude de venir à des heures aussi tardives déranger les jeunes femmes, mais … il m’arrive une chose incroyable et j’ai tout de suite pensé à vous, j’ai besoin de vos lumières.

Miss Audrey Kingsley : Je suis tout ouïe ! Matthew, si je peux vous aider ! (minaudeuse)

Matthew : (vérifie que personne n’écoute aux portes et fenêtres et commence à faire les cent pas en racontant son histoire et en mimant) Je vous raconte, comme vous le savez, je pars souvent en limite du désert pour dessiner au calme, je me suis éloigné plus que d’habitude, et j’ai trouvé un endroit absolument charmant en bordure de l’oasis de Khrefinas, je m’assois et je creuse un peu pour mettre à l’abri mon panier, (voit qu’Audrey s’impatiente) …. enfin bref, je sens une roche dure, je creuse encore et je vous le donne en mille, Audrey, là.... Qu’est ce que je trouve ?? ?? (Interroge Audrey, mais elle montre son ignorance en haussant les épaules) Un sar-co-pha-ge, là, à une trentaine de centimètres de la surface ! (semble encore tout retourné de sa découverte)

Miss Audrey Kingsley : (intéressée) C’est très étonnant en effet ! Il a sûrement été oublié par des voleurs car un sarcophage en pleine nature ! c’est plutôt rare de nos jours, surtout aussi près de la surface !

Matthew : Sans doute...sans doute, mais il est magnifique, mes amis et moi l’avons dégagé en une matinée, vous verriez cela, mais vous allez le voir, il est dans la voiture qui m’a amené, Yassine peut m’aider à le monter. Je vais le chercher, pouvez vous dégager un endroit ? (s’arrête net, et semble se soucier enfin de la présence d’Audrey) Vous êtes d’accord au moins ?

Miss Audrey Kingsley : Eh ! bien votre enthousiasme est débordant Matthew ! bien sûr allez chercher cette merveille, vous passerez par derrière, la cage d’escalier est plus grande.

Matthew sort en courant, appelle Yassine, tout le monde descend chercher le sarcophage.

Matthew : (entre dans la pièce avec le sarcophage, qui a l’air très lourd) Allez un dernier effort, un, deux trois.... et voilà ! il est pas beau hein !! (tout le monde recule en s’épongeant le front, et observe stupéfait le sarcophage). Mais il est vide… (comme s’il était tout seul en parlant au public) la momie s’est fait la malle, elle a pris ses bandelettes à son cou et .. (s’aperçoit que tout le monde le regarde) ah ah heu pardon…

Miss Audrey Kingsley : Quel trésor ! (Audrey collée sur le sarcophage n’en finit pas de s’extasier, va chercher un livre sur son bureau, regarde dedans) Mais attendez … Non, ce n’est pas possible !!! mais si !!! non !!! mais si, non d’une bandelette de momie !!! …Mais si j’en crois ce que je vois, c’est un des sarcophages dont m’avait souvent parlé mon père, il devait contenir la momie du grand prête Ounas qui vivait sous la Ve dynastie. Voyez-vous, seuls les notables pouvaient posséder des sarcophages de cette qualité, c’est magnifique …

Matthew : (sûr de lui, lui coupe la parole) Oui, et même pas l’ombre d’un petit scarabée en or (rêveur puis change de conversation) donc vous me disiez

Miss Audrey Kingsley : Qu’il soit vide ne m’étonne guère ! Les vandales préférent se débarrasser des momies, ils ont peur de la malédiction, qu’elles se réveillent et viennent leur tordre le cou la nuit (prends un air de folle avec des grands yeux, imite une momie qui marche et rigole de voir la tête de Matthewelle réfléchit) … j’étais persuadée que ce sarcophage était déjà archivé au musée du Caire, il faudra que je regarde dans le catalogue quand j’aurai un peu de temps.

Matthew : (sûr de lui, lui coupe la parole) Vous avez du confondre, elles se ressemblent toutes ces boîtes à bandelettes.

Miss Audrey Kingsley : Matthew, ce ne sont pas de vulgaires boîtes, un peu de respect je vous pris… Trêve de plaisanterie, je vais appeler mon père, il faut absolument qu’il voit cela, il me dira quoi faire ?

Matthew : (ennuyé) Mais comment allez-vous le joindre ? Il est en Angleterre, n’est-ce pas ? Par courrier ça risque d’être long...

Miss Audrey Kingsley : Il est à Oxford ... (cherche une solution) Le téléphone ! oui, je n’ai pas le téléphone ici, mais je vais aller voir chez Charles Bradford, un vieil ami de père, il me rendra sûrement ce service, il habite au bout de la rue. J’en ai pour quelques minutes, vous m’attendez Matthew ! (part sans attendre une réponse)

elle sort, et rentre precipitamment dans le restaurant. apres le depart d’audrey, yassine arrive par derriere et tape sur l’épaule de matthew qui est penché sur le sarcophage, saute en l’air de peur..

Matthew : Oh ! Yassine ...enfin, c’est malin de me faire sursauter de la sorte, (Yassine se gausse, alors piqué, les mains sur les hanches, Matthew tourne autour de lui) dis donc ! Tu faisais moins le malin quand je t’ai sorti du souk, hein ! Ali Mustapha Ramezisis......c’est bien ça ton vrai nom, celui sous lequel la police te connaît !!! hein…

Yassine : Chut !! missieu Matthew, j’ vous jure, j’dirai rien !

Matthew : J’espère bien, car la récompense que je t’ai promise ne sera versée qu’après notre transaction, Aladin de pacotille, alors jusque-là tiens toi à carreaux. Ta maîtresse est partie téléphoner pour prévenir son père de la découverte ! chez un certain Charles, tu connais ?

Yassine : oui hindi, oui oui…. C’est un marchand d’antiquité, très connu ici. Y vendrait son père et sa mère pour acquérir de vieux objets égyptiens. Il possède également le restaurant au coin de la rue « le cobra farci », il habite juste derrière au fond de la cour. C’est un riche gentleman, ah ! pour sûr il aime trop l’argent pour être honnête, celui-là !. (Yassine recule en nombreuses courbettes)

Matthew : Oui, un peu comme nous en quelque sorte... Ah ! ah! ah! Bon cesse un peu tes courbettes, et va plutôt me chercher un bon whisky, tu trouveras bien ça quelque part, fouille vermine d’archéologue, ah ah ah !! (le retour d’Audrey coupe court à la conversation, Matthew retrouve un visage angélique, et cesse immédiatement de rire et se force à tousser, Yassine sort). Vous n’avez pas pu avoir votre père au téléphone...

Miss Audrey Kingsley : Non, comment le savez vous ?

Matthew : Enfin Audrey, je ne suis pas Sherlock Holmes (prends des grands airs) mais vu la rapidité de votre retour, et votre course, vos joues sont toutes cramoisies d’avoir couru ! … les attentes, en général, interminables pour avoir une communication en métropole.... Bref, il n’est pas compliqué en cumulant tout cela de voir que vous n’avez pas pu joindre votre père.

Miss Audrey Kingsley : Tout ça est fort juste, en fait Charles était occupé avec un monsieur important, mais il a promis d’appeler mon père dès le départ de son invité.

Matthew : Audrey, vous lui avez dit de bien insister sur la découverte et la datation du sarcophage, hein ! la présence de votre père est absolument nécessaire ! ...

Miss Audrey Kingsley : Oui, oui, Charles nous tiendra au courant, ne paniquez pas comme cela Matthew, enfin le sarcophage ne va pas s’envoler. Je voudrai bien voir la tête de père lorsqu’il va voir ce bijou !!!

Matthew : Moi aussi (dit-il d’un ton plus bas vers le public, avec un regard méchant et moqueur)

Miss Audrey Kingsley : Vous dîtes ?

Matthew : Moi aussi, j’ai hâte de voir ce père dont vous me dîtes tant de bien. C’est vrai, je vous connais depuis quelques semaines maintenant et vous n’avez cessé de m’en parler : de ce papa, grand archéologue, de ces découvertes, de ces articles, de quoi d’autres encore ! ...bref, je suis impatient. (en se frottant les mains)
Miss Audrey Kingsley : Vous ne le regretterez pas, c’est un homme extraordinaire !

Matthew : Je n’en doute pas un seul instant, chère Audrey, s’il est aussi charmant que sa fille…
(lui fait un baise main, Audrey devient confuse et toute rouge)

Yassine : (revient avec une bouteille de whisky et un verre sur un plateau) voilà missieu, ce qu’ vous m’avez demandé, j’ai fait ce que j’ai pu pour trouver cette... chooose !

Miss Audrey Kingsley : (étonnée, regarde avec insistance la bouteille et Matthew d’un air interrogateur, lâche la main dépitée) Vous ne vous embêtez pas Matthew, vous savez que la vente d’alcool est interdite dans ce pays, vous avez du embarrasser ce pauvre Yassine pour qu’il trouve cela ! (montre la bouteille avec dégoût).

Yassine : (fier de lui) Non midemoiselle, j’ l’ai trouvé dans le placard de la chambre de vot’ mère, et (voit Audrey devenir rouge).. heu...

Miss Audrey Kingsley : Quoi ? (plus que surprise) Vous devez vous tromper, ma mère ne boit pas une goutte d’alcool, et j’aurai vu cette bouteille depuis leur départ l’année dernière.

Yassine : (sûr de lui) Midemoiselle, j’ l’ai trouvé là, c’est sûr...dans sa coiffeuse pour être plus précis…

Miss Audrey Kingsley : Mais enfin, qu’est-ce que vous insinuez ? et vous fouillez dans les affaires de mes parents maintenant, Yassine ! (rouge de colère)

Matthew : (en calmant le jeu) Bien, bien, clôturons cette conversation qui ne mènera à rien ! (à Yassine en le montrant du doigt) D’abord vous, je ne vous ai jamais rien demandé de la sorte, allez ouste, hors de ma vue...

Miss Audrey Kingsley : Nous en reparlerons plus tard Yassine, vous pouvez me croire..

Charles bradford entre les bras en l’air...

Charles Bradford : Mais grands dieux ! Il n’y a personne dans cette maison, j’ai brandouillé votre clochette plus de 3 fois, vous aviez pourtant un domestique, Audrey ?

Miss Audrey Kingsley : (confuse) Oh ! oui, et je l’ai toujours, nous étions en grande discussion.

 
 
 
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Extrait du texte et vidéo: "Qui a tué A.F ?"



Comédie policière en deux actes, durée 95 minutes.
Dans un décor des années 1910, trois acteurs  se partagent les rôles en donnant corps à des personnages hauts en couleur et originaux. Malgré une intrigue dramatique, les situations cocasses entraînent le rire tout au long de la pièce.
A l'intérieur d'une maison bourgeoise, une riche et récente veuve doit supporter la présence d’un missionnaire père blanc(ami de feu son époux) en outre, une jeune bonne viens briser la tranquillité de la demeure. La trame policière n’est que prétexte à quiproquos, rires et émotions.                                                     
 
Cette pièce de théâtre comporte des combats d’escrime artistique, qui peuvent être supprimés, sans compromettre la logique de l’histoire.

                                         
Les personnages.

Adélaïde de la Ferrière : née Adélaïde Fargeot, veuve de Mr Athanase de la Ferrière qu’elle a pris soin d’empoisonner avec de la poudre de bouton d’or.

Père Jérôme :Abandonné à l’hospice dès sa naissance. Voleur et assassin qui choisit ses victimes en fonction de leurs initiales (A.F).ignore qu’Adelaïde est sa demi-sœur.

Gladys Péchon :
Alias Gladys Favreau, fille d’Ariane Favreau. Remplaçante de l’ancienne bonne. Travail pour une maison de détective privé Michon & Michon, engagé par la police. S’infiltre dans la maison pour surveiller les agissements du suspect « Père Jérôme ».



Extrait du texte.
 (Vous trouverez en bas de l'article un extrait vidéo de cette comédie.)


Acte1 scène1
Fin de soirée
 

Adélaïde de la Ferrière : (entre, ferme la fenêtre, puis se dirige vers cheminée où trône l’urne de Monsieur feu son mari pour s’adresser à lui) Bonsoir mon ami, comment allons-nous aborder cette journée ? (elle regarde par la fenêtre.) A en juger par la couleur du ciel le froid devrait bientôt prendre ses quartiers d’hiver. Il me faudra prévenir le père Gaston afin qu’il rentre un peu de bois. Vous, au moins vous ne risquez pas d’attraper froid. (Elle actionne le couvercle de l’urne et prend une voix masculine) Même pas drôle. Excusez-moi mon ami, mais depuis le décès … pour le moins étrange d’Agathe notre bonne…..Et le vôtre bien sûr, je n’ai plus toute ma tête. (Elle se frotte les mains pour signifier qu’elle a froid). Mais que fait le Père Jérôme avec le thé, (Au public) j’espère qu’il n’est pas rendu au Bengale ? ...... « Père Jérôme…..Père Jérôme »
 

Acte1 scène2
 

Père Jérôme : (Rentre fond de scène côté gauche avec le plateau) voilà, voilà !! Me voici ma fille.
 

Adélaïde d.LF : Père Jérôme...Je suis confuse mais pourriez-vous, je vous prie, déplacer Monsieur, le froid me donne un tel mal de dos.


Père Jérôme : (L’air très hautain, pose le plateau et prend l’urne) Je comprends. Et où désirez-vous que je place Monsieur ? 

Adélaïde d.LF : (imitant père Jérôme) Je vous demanderai de bien avoir la gentillesse de mettre Monsieur dans la bibliothèque voulez-vous ?
 

Père Jérôme : Voilà bien une chose qui doit pouvoir se faire. (Place l’urne entre des ouvrages sur des volcans)
 

Adélaïde d.LF : Allons mon père, je vous en prie, pas avec les 
sur la Vulcanologie. Le rayonnage du dessous conviendra parfaitement… Entre Parménide et Empédocle. (S’adressant au public) « Comme ça, coincé entre deux philosophes grecques, il ne pourra pas faire de l’esprit ».

Acte1 scène3
 

10h du matin
 

Coup de sonnette. Père Jérôme va ouvrir, en voix off on entend.
 

Gladys Péchon : Bonjour, je viens pour l’annonce. Vous cherchez bien une bonne ? Et comme la place m’intéresse.(Entre en forçant le passage) me voici !!
 

Acte1 scène4
 

Père Jérôme : je me doute bien que vous n’êtes pas ici pour ramoner la cheminée (en colère,) mais je vous en prie entrez !
 

Gladys Péchon: (moqueuse) Et bien voilà qui est fait !!!! De l’extérieur je ne la voyais pas si grande que ça. Pour sûr, il va falloir en donner des coups de chiffon (examine la pièce) et….oh !…Comble de bonheur, Madame à l’air d’aimer les breloques !J’aurais du réfléchir à deux fois avant d’accepter cette mission !
 

Père Jérôme : Pardon ?
 

Gladys Péchon : Rien, rien…. Je disais qu’il doit y avoir à faire dans une grande maison comme celle là.
 

Père Jérôme : Alors comme cela vous venez pour la place de bonne !
 

Gladys Péchon : Pouvez-vous dire à la patronne que je suis là !
 

Père Jérôme : Non, Madame de la Ferrière, n’est point disponible pour le moment…Mais j’ai été habilité par Madame à vous recevoir et diriger cet entretien d’embauche... Avez-vous des lettres de gages ou quelques documents justifiant les compétences que nous attendons de vous.
 

Gladys Péchon : NOUS !
 

Père Jérôme : Je veux bien évidemment parler au nom de Madame.


Gladys Péchon : Et de Monsieur…
 

Père Jérôme : Oh ! Vous savez pour ce qui est de Monsieur (se place près de l’urne) vous pourrez toujours essayer de l’appeler !
 

Gladys Péchon : En effet, là où il est il n’est pas près de « descendre ». (En regardant le tableau)


Père Jérôme : Je vous conseillerai d’éviter ce genre d’humour mon enfant, et de bien vouloir me présenter vos lettres de gages.
 

Gladys Péchon : (Tend les lettres de façon brusque et maladroite) Voilà les documents demandés, ils ne sont pas trop dans l’ordre, je les ai fait tombé de mon sac tout à l’heure en cherchant le papier où j’avais noté votre adresse.
 

Père Jérôme : (en aparté au public) Pas très ordonné pour quelqu’un qui est censé ranger chez les autres! (Prend les documents sèchement)… Oui !Oui !Oui. Je vois que vos références sont excellentes mademoiselle…. Mademoiselle ?
 

Gladys Péchon : Péchon……… Gladys Péchon. Monsieur……. Monsieur ?
 

Père Jérôme : (offusqué) Comment c’la « Monsieur » Ne voyez-vous pas que vous parlez à un homme d’église !! Mon Père… appelez-moi tout simplement mon Père…..Cela devrait suffire pour les relations qui nous amèneront à nous côtoyer dans l’avenir.
 

Gladys Péchon : (d’un air prétentieux) Comme vous avez pu le lire, mes derniers employeurs étaient dans les colonies d’Afrique, j’ai dû rentrer en Europe, le climat là-bas était étouffant pour moi. (Prend un air fatigué et éprouvé par une chaleur fictive)


Père Jérôme : Vous ne rencontrerez pas ce genre de déplaisir dans cette maison, le dernier à avoir connu une grosse chaleur ici (regarde l’urne un moment). Mais je m’égare.

 

 

 

Extraits vidéo

 

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...............................MOUSQUET ET TROMBLON.............................

Un peu d'histoire.

Avant de développer l'article sur  l'escrime, je vous propose un petit détour sur les armes à feu du 17e siècle. Bien qu'archaïque, pour l'époque, elles en demeuraient pas moins  mortelles.
Ne sont-ce pas elles qui enlevèrent à la lame la suprématie du dernier mot sur le pré ?
C’est à la fin du 16e et au début du 17e que les armes à feu devenaient un accessoire à part entière des armées européennes. Le mousquet, malgré ses inconvénients, fut choisi pour équiper le corps de garde, jusqu’à lui donner son nom. "Le Mousquetaire".


Gravure Jacob De Gheyn
L'allumage des armes à feu quant à elles, était provoqué  par un système de mèche. L’allumage par mèche pouvant, par temps humide, rendre une attaque des plus périlleuses. Ce système connaissait ses derniers moments au profit d'un procédé beaucoup plus sûr.


 Imaginons un instant.
Nous sommes en l'an de grâce 1620.
Toutes les conditions sont réunies pour que la bataille se déroule sous les meilleurs auspices. La nuit fut courte, mais réparatrice de la longue marche de la veille, le ciel est bleu, le vent quasiment nul et, bonheur, nous avons le dos au soleil. L'ennemi, au loin, commence à se mettre en rang et attend avec impatience le moment ou les officiers lui donneront l'aval pour en découdre avec nous. Le temps de m'équiper pour la bataille et une dernière vérification à tout mon harnachement, je serais fin prêt.


En un: inutile de m'habiller puisque je dors en compagnie de mes hardes, de ma crasse et de mes poux.

En deux: vérifier que ma mèche est bien allumée.

En trois: vérifier que ma réserve de pulvérin est faite. (poudre dont le grain est plus fin que la charge principale)
En quatre: que mes poires à poudre pour ma charge principale soient bien accrochées à ma ceinture ou à ma bandoulière. 

En cinq: Par acquit de conscience, je vérifie que les lansquenets ont bien élevé une haie entre moi et la cavalerie de l'armée adverse. 

En six: Préparer mon arme pour repousser le premier assaut. 

Il n'est pas aisé de recharger son mousquet avec tout cet attirail sur le dos ! Il valait mieux avoir tous ses esprits lors d'un chargement, une seule erreur et "Pffffft!!!!" plus de mousquetaire.
Avant chaque coup, il faut enlever la mèche du serpentin, et la tenir de la main gauche. Il faut ensuite mettre une charge de poudre dans le canon, puis la balle qu'il fallait mettre en place avec l’écouvillon, une longue baguette en bois, qui sert à bourrer le tout dans le canon. La mèche est ensuite replacée dans le serpentin. Me voilà fin prêt pour tirer à nouveau. 
Bien sûr tout cela doit se faire pendant que l'armée adverse attaque mon camp, sinon ce ne serait pas drôle.
 
Extrait de : Les armes à feu par: Frédérick Wilkinson.




 Dès le début du 16e siècle, les armuriers ont commencé à créer des armes dont la mise à feu ne se fera plus par l'aide d'une mèche à feu, mais par un morceau de pyrite qui frotté contre un morceau de métal provoquera une étincelle.
Le mécanisme.
Le cœur du système à rouet est une épaisse rondelle d'acier, cannelée sur sa tranche. Elle est reliée, généralement au moyen d'une petite chaîne à un ressort puissant en forme de V. L'autre pièce capitale est un bras métallique, le chien, qui tient un morceau de pyrite entre des mâchoires. Le mécanisme complet était habituellement fixé à l'intérieur d'une pièce d'acier qui était elle-même attachée au fût de l'arme.La roue ou rondelle était placée de telle façon qu'elle formait le fond d'un bassinet en contact avec la lumière. La mise à feu était moins compliquée et moins dangereuse qu'avec la platine à mèche. Lorsqu'on avait chargé la poudre et la balle dans le canon, on plaçait une clé sur le pivot carré de la roue, que l'on faisait tourner. Le ressort auquel elle était reliée par une petite chaîne se trouvait alors comprimé. À ce moment, un levier mû par un petit ressort était basculé en avant et s'engageait dans un trou à l'intérieur de la roue, qu'il bloquait ainsi en position. On ôtait alors la clé métallique. On remplissait le bassinet d'une poudre fine et on fermait le couvercle qui servait à protéger le pulvérin. Pour déclencher la mise à feu, on basculait le chien en avant, pour que la pyrite appuie fortement sur le couvercle du bassinet, et on retirait le levier qui maintenait la roue. Sous la poussée brusque du ressort, la roue tournait rapidement, et le couvercle s'ouvrait automatiquement, permettant à la pyrite d'entrer en contact avec la roue en mouvement. Les étincelles produites tombaient sur la poudre d'amorce qui s'enflammait.
 L'avantage de ce système était que, tant que le chien n'était pas en contact avec le couvercle, l'arme était parfaitement sûre, même chargée et amorcée. La platine à rouet ouvrit un large champ de créativité pour les armuriers (extrait de: les armes à feu par Frédérick Wilkinson)


Tromblon du XVIIe
Malgré le perfectionnement des armes à feu, l'arme préférée des flibustiers restait incontestablement l'arme blanche, après avoir pris le soin d'envoyer quelques plombs à leurs prises, bien sûr.
Pistolets espagnols.