le fleuret


fleuret 1880




Depuis quand ? 
                                            Le fleuret est apparu au début du XVIIe siècle en tant qu'arme d'assaut d'escrime parallèlement aux rapières. Il doit son nom à la forme de sa coupe de garde ressemblant à une fleur. Celui-ci est employé pour la première fois en 1630, cette arme d’escrime est conçue sur le modèle de l'épée de cour ou de cérémonie de l'époque. (source, encyclopédie des armes blanches de Jean Sach) 
Bien qu'utilisé dans les salles d'armes comme arme d’entraînement il peut portée des coups mortels, les yeux et la gorge étant les endroits les plus tendres pour une lame si légère.

Qui ! Que ! Quoi !  
                                Il est préférable, lorsqu'une pièce de théâtre comporte des scènes d'escrime, d'utiliser l'arme correspondante à l'époque de celle-ci. Une épée bâtarde pour «Richard III» une rapière pour «les trois mousquetaires». Une épée pour « L'auberge de la gorge du boucher » un sabre d'abordage pour «Ce bon vieux d'Jim» et pour un combat début vingtième siècle un fleuret. 
Celles utilisées pour le combat opposant Adélaïde de la Ferrière et le père Jérôme dans «QUI A TUE A.F ?» Sont composées d'un pommeau tronconique d'une fusée recouverte d'un cordage de couleur fauve, une protection de cuire placé sous une garde en fer en forme de huit et d'une lame quadrangulaire Souzy n°3 « non moucheté ».



Les règles de sécurité: 
                                         Il est fortement recommandé à tout comédien dont le rôle implique un combat d'escrime, même minime, d'apprendre auprès d'un maître d'arme, d'un prévôt ou d'un spécialiste de cet art sur scène , les bonnes positions ainsi que les règles essentielles de sécurité. Les bonnes positions donneront immanquablement une grâce à vos gestes, même si ceci ne sont pas très académique et les règles de sécurité l'assurance de prévenir tout risque d'accident, car même si les pointes sont en général mouchetées, elles peuvent néanmoins être dangereuse pour votre partenaire ou le public ( lors d'un assaut une lame peut cassée et être projeté vers le public).

En garde:  
                   La première chose lors d'un échange est la mise en garde. (Elle différera en fonction de l'arme et de l'époque choisie) pour le fleuret, elle se décompose comme suit.


Les ongles de la main droite sont sur le dessus, la main gauche placée et le poids du corps sur la jambe gauche. Le corps souple, légèrement fléchi sur les jambes.
L'arme doit être tenue sans trop de fermeté. Les maîtres d'armes que j'ai eu l'honneur de rencontrer avaient une excellente définition sur la façon de tenir une épée. « L'épée est tel un oiseau dans votre main, si vous le serrez trop fort,il meurt, si vous n'osez le tenir, il s'envole ».

L'équilibre :  
                        Durant un échange l'escrimeur est amené à quitter sa position bien assise de garde pour se lancer dans des attaques ou se retrancher dans des parades défensives, dans ses déplacements généralement rapides, le positionnement du bras non armé prend alors le rôle important de balancier.


Coup d'arrêt par prise de temps sur les parties hautes

Coup d'arrêt par prise de temps sur les parties basses


Coup d'arrêt sur attaque haute par fente arrière.

Pour en savoir plus sur cet art, je vous recommande l'ouvrage « Mes cahiers d'escrime artistique »de Michel Palvadeau, publié aux éditions Émotion primitives.


 Clin d’œil sur l'histoire : 
                                             Le 31 juillet 1837 avait lieu en la cour d'appel de bourge un procès bien embarrassant. Les lois de l'ancien régime ayant été abolies, rien dans les textes du nouveau ne prévoyait le cas de Monsieur Charles-Henri-Joseph Pesson qui le 29 janvier 1837 porta à Narcisse Baron un coup d’épée qui a occasionné la mort de celui-ci. Devant cette lacune le président de la cour ne pouvait que prononcer "Par ces motifs, la Cour, statuant sur l’opposition du procureur du roi près le tribunal de première instance de Tours à l’ordonnance de la Chambre du conseil de ce même tribunal, en date du 13 avril 1837, la déclare mal fondé dit qu’il n’y a lien à suivre contre Charles-Henri-Joseph Pessen"

L'affaire fut renvoyée devant la Cour de cassation, qui après délibération statuât

 Attendu qu’il résulte de l’arrêt attaqué que, le 29 janvier dernier, Pesson a, dans un combat singulier, donné la mort à Baron; que néanmoins la Cour royale de Bourges a déclaré n’y avoir lieu à suivre contre ledit Pesson, par le motif que ce fait ne rentre dans l’application d’aucune loi pénale en Vigueur, et ne constitue ni crime ni délit ; qu’en jugeant ainsi, ladite Cour a expressément violé les arts. 295, 296, 297 et 302 du Code pénal, et Faussement, appliquez l’art. 328 du même Code;

Par ces motifs ; casse, et renvoie...

Du 15 décembre 1837 (Chambres réunies) : Président, M. Portalis ; Rapport M. Bérenger, Conseiller ; Conclusions, M. Dupin, Procureur Général. 



Le dernier duel connu en France opposa en 1967 deux politiciens Gaston Defferre, le maire de Marseille de l'époque et René Ribière, le député du Val d'Oise.


Plus insolite cette information de l'illustrated Police News, annonçant en 1869, le duel de deux nonnes dans l'enceinte de leur couvent près de gênes (Italie), d'après l'information de l'époque, aucun sang ne fut versé.
         

   À l'étranger, le dernier pays à avoir interdit le duel fut l'Uruguay en 1980.


Pour terminer cet article, je vous présente le duel aux fleurets d’Adélaïde de La Ferrière et du père Jérôme.  
 



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