J'ai le plaisir de vous présenter
"Professeur Motchèqué."
Durée: 1 h 45
une comédie pour
trois femmes et sept hommes
Époque 1900
Le professeur Motchèqué n'a qu'une idée en tête, terminer la conception de la machine qui permettra à son frère Gilbert de recouvrer la parole (La Gilbertmotchèqué.). Malheureusement, il devra composer avec ... Deux huissiers peu scrupuleux. (Me Pègreleux et Me Piqueux.)
Deux ouvriers plutôt "bruts de décoffrage." (Alphonse et Pierrot.)
Une fille indépendante. (Catherine.)
Un jeune garçon maladroit. (Étienne.)
Une gouvernante énergique. (Fernande.)
Une maîtresse qu'il ne maîtrise plus. (Marceline.)
Un frère atteint d'un sérieux problème d'élocution. (Gilbert.)
Une
comédie où nul amant ne sort du placard,mais une multitude de tracas,
contingences,tribulations et autres emmerdements pour le Professeur
Motchèque.
Une
comédie où les portes s'ouvriront dans un balai de Aïe! Et
de Oh!,
où
les déguisements de certains ne pourront tromper leur monde,où
malice et fourberie se côtoieront sans vergogne et enfin...où
le bon sens moral parviendra à sauver les apparences.
Descriptions
des personnages, de leurs costumes et accessoires.
M.
Motchèqué.
Le
professeur.
Myope
et colérique, mais avec un grand cœur. Costume
de ville très sobre. / Un
chapeau. / Lunettes à triple foyer./ Une
blouse blanche.
Catherine.
La
fille.
Difficile
à dompter, mais au cœur tendre. Une
robe de ville (aux
couleurs des tentures de la fenêtre.)/
Une
petite montre à gousset.
Étienne
Muller.
L'amant.
Un
tantinet rêveur, il manque de courage. Un
habit de ville. / Un
canotier.
Marceline.
L'amante
du professeur.
Un
caractère bien trempé, Une
robe de ville. / Une ombrelle. / Un sac à main. / Un carnet de
chèques.
Gilbert.
L'oncle.
Le
plus tendre des hommes.A
un sérieux problème d'élocution. Un
habit d'intérieur. / Une
robe de chambre / Un
bandage sur la tête.
Alphonse.
L'installateur.
Bon
patron, mais coureur de jupons. Un
habit d'ouvrier. / Une
casquette.
Pierrot.
L'ouvrier.
Toujours
le mot pour rire. Un
habit d'ouvrier. / une casquette.
Fernande.
La
gouvernante.
A son franc-parler Une
robe de gouvernante ou de femme de ménage.
Me
Piqueux.
Premier
huissier.
Froid,
cynique et dépourvu d'humour.
Acte
1 scène 12 :
Un
costume bariolé / chapeau type borsalino / un porte-documents/
Acte
1 scène 14 :
Un
habit
d'ouvrier
/ une casquette / une fausse moustache /
Acte
1 Scène 19 :
Un
costume triste (noir ou gris) / une perruque / un chapeau melon.
Me
Pégreleux. Deuxième
huissier.
Dépourvu
d'humour, cynique et froid.
Acte
1 scène 12 :
Un
costume bariolé. / chapeau type borsalino. / un porte-documents.
Acte
1 scène 14 : Un
habit
d'ouvrier.
/ une casquette. / une fausse moustache. /
Acte
1 Scène 19 :
Un
costume triste (noir ou gris.) / une perruque. / un chapeau melon.
Standardiste.
Uniquement
en voix off. N'a qu'une seule réplique.
Les
éléments de décor et fiche technique.
Une
large fenêtre en avant-scène. / Des tentures aux couleurs de la
robe de Catherine. / Une table. / Un téléphone. / Des plans papier
/ Une chaise. / Un carnet de notes. / Un tromblon. / Un encrier. /
Une plume. / Un trousseau de clés. / Deux caisses à outils avec
clés, marteaux et pinces. / Deux porte-documents. / Un balai. / Un
torchon. / Un grand tableau noir où seront inscrites des formules
mathématiques. / Trois portes situées en fond de scène. / Un pouf.
/ Un plaid. / Un porte-manteau. / La Gilbertmotchèqué. / Un
entonnoir avec multitude de fils relié à la Gilbertmotchèqué.
Le
mobilier de la maquette qui m’a servi de support aux déplacements correspond à ...
Une
scène :
8 mètres sur 5 mètres.
Une
fenêtre : 140
de large x
120 haut et 80 cm pour l'allège.
Trois
portes standard:
(La
A, ouverture à gauche. Les B et C, ouverture à droite.)
Elles
seront espacées au minimum de 50 cm.
Pour
le bon déroulement des enchaînements, il est important de bien
respecter l'ordre des ouvertures de portes!
Un
pouf :
40 X 40 cm
Un
tableau noir sur pied :
100cm X 70 cm, hauteur avec pied 160 cm.
Une
table.
120 cm X 80 cm.
La
Gilbertmotchèqué :
200 cm X 100 cm X 200 haut .
Un
hublot
(face
publique.)
50 cm de diamètre.(Pour
la Gilbertmotchèqué.)
Une
porte d'accès :
100 haut
X 50 large.
(Pour
la Gilbertmotchèqué.)
****
Extraits de...
"Professeur
Motchèqué."
Le
rideau s'ouvre sur un salon, la fenêtre est ouverte. La
pièce sert de laboratoire . Le professeur vêtu d'une blouse blanche
consulte des plans placés sur une table située près d'une large
fenêtre. Il annote sur un carnet ainsi que sur le tableau des
chiffres. Alphonse et Pierrot sont dans la Gilbertmotchèqué à
parfaire les dernières fixations.
Acte
1 scène 1
Motchèqué.
(Examine
des plans, son tableau noir et un carnet de notes, et regarde de
temps en temps par la fenêtre.) Bon,
normalement, si j'ai bien suivi mes schémas et que les ouvriers
ont bien respecté
mes
directives,
mon expérience devrait réussir !
Alphonse.
(En
voix
off.)
Aïe !
Pierrot
. (En
voix off. Moqueur.) Oh
là, là, que ça
doit
faire bobo !
Alphonse.
(En
voix off.)
Oh ! L'Pierrot ! Pousse-toi d'là bon sang ! Déjà
qu'on a pas d'place à s'bouger, si en plus tu me mets tes groles
sous l'nez.
Pierrot.
(En
voix off.)
Où veux-tu que j'les mette ? Dans ma poche ?
Alphonse.
(En
voix off.)
J'te dirais bien où tu pourrais t'les mettre, mais je sens que ça
va pas t'plaire.
Pierrot.
Alors, ne dis rien Alphonse. C'sra plus simple que d'dire des
conn'ries!
Motchèqué.
(Le
nez dans son carnet de notes.)
S'il vous plaît messieurs, vous serait-il possible de faire moins
de bruit ?
Acte
1 scène 2
Pierrot.
(Apparaît
avec des outils.) Désolé,
M'ssieur le professeur, encore qu'èque tour de clé et c'est bon.
Motchèqué.
(Regarde
plusieurs fois par la fenêtre.) Oh
non !
Pierrot.
Ben si.
Motchèqué.
Ce n’est pas à vous que je m'adresse.
Pierrot.
Ah bon?
Motchèqué.
(Regarde
à nouveau par la fenêtre.enlève et remet plusieurs fois ses
lunettes)
Manquait plus que ça !
Pierrot.
Manquait plus qu'quoi ?
Suite
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*
*
*
*
Acte
1 scène 5.
Catherine.
(Entre
par la porte A.)
Non,
non et non… Puisque je vous le dis non mon cher Étienne !
Ce n’est absolument pas le jour pour faire votre demande en
mariage. Comprenez : ses recherches touchent au but et son
invention doit révolutionner le monde médical !
Acte
1 scène 6
Étienne.
Mais quand pourrais-je donc m'entretenir avec le professeur et
lui demander votre main ? Écoutez Catherine, je me suis montré
plus que raisonnable.
Catherine.
“Raisonnable”,
dites-vous !
Je crains fort que de ce mot nous n’ayons
une définition bien différente.
Étienne.
Me
suis-je montré trop cavalier à vos yeux ? Cela serait
fâcheux ! Trop ardent ?
Je m'en défends. Trop téméraire ?
Cela ne me ressemble guère. Mais patient ?
Indubitablement.
Catherine.
« Ah! Ah! Ah .» Nous ne sommes décidément pas sur la
même longueur d’onde, mon cher ami.
Étienne.
Catherine !
Vous vous complaisez à m'éconduire! Tout nous conduit l'un vers
l'autre et vous prétendez que nous ne sommes pas en parfaite
symbiose. Pourquoi,
nom
d'un chien
?!
Catherine.
Ne jurez pas Étienne, je vous en conjure, ne jurez pas.
Étienne.
(Veut
répondre, mais est interrompu.)
Pierrot.
(En
voix off on entend un bruit de choc.)
« Merde. »
Acte
1 scène 7.
Suite
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*
*
*
*
Étienne.
(S'avance
avec prudence, commence à ouvrir la porte-B
doucement. Il est surpris par Gilbert qui lui tombe dans les bras)
Ah !
Acte
1 scène 9
Gilbert.
Ah !
Étienne.
Ah !
Catherine.
Ah !
Mon oncle !
Étienne.
Vous
devriez prendre part à ma peine et venir me secourir !
(Commence
à remettre Gilbert sur pied.)
Gilbert.
(Encore
un peu groggy.)
Terbi beunhomme . (Merci
jeune homme.)
Ferci
bucoup.
(Merci
beaucoup.)
Catherine. Oncle
Gilbert, laissez-moi vous présenter Étienne.
Étienne.
(Incline
la tête devant Gilbert.)
Depuis le temps que Catherine me parle de vous. Ravi de faire votre
connaissance !
Gilbert.
Tari de mouchoir poussi morveux. (ravi
de vous voir aussi monsieur.)
Étienne.
(
Referme la porte B.
À Catherine.)
Ôtez-moi d'un doute ! Serais-je l'objet de moquerie de la
part de votre oncle ?
Catherine.
Mon
oncle ! Se gausser de vous ? Comme vous y allez. Il vient
de vous dire qu'il était ravi de vous voir. (Avec
affection, prends le bras de son oncle.) Vous
nous avez fait une sacrée peur, mon oncle, auriez-vous perdu la
tête ?
Étienne.
Avec la tête ficelée comme un rôti de porc,
cela
m’étonnerait fort ! (Émet
un léger rire.)
Catherine.
Attention Étienne ! Prenez garde ! Encore une moquerie à
l'égard de mon oncle et je peux vous assurer que vos demandes
d'épousailles resteront lettre morte.
Étienne.
Désolé.
Que lui est-il arrivé ?
Catherine.
(Réfléchie)
Difficile
à dire, comprenez, il ne veut pas que la chose s'ébruite.
Gilbert.
Pas frur que lacet la bonne soit rien pour le dîner ! (Pas
sûr que cela soit une bonne idée !) (Se
place devant la porte B
et plie le plaid qui est sur le pouf situé entre la porte B
et A.)
Catherine.
(À
Etienne.)
Il n'est pas sûr que cela soit une bonne idée !
Suite
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*
*
*
Acte
1 scène 10.
Marceline.
(Ouvre
violemment la porte devant lequel se trouve Gilbert.) Où
est-il ?
Gilbert.
(Reçoit
la porte en pleine tête.)
Étienne.
(Vient
secourir Gilbert .) Décidément,
c’est
une
manie ! (Fait
asseoir Gilbert sur le pouf et vient
en avant-scène.)
Marceline.
(Ne
s’est
pas aperçue qu'elle avait percuté Gilbert.)
Où est-il ?
Catherine.
Marceline ! Bonjour. Quel bon vent vous pousse en ce lieu?
(Exagère
le trait.)Rien
de grave j'espère?
Rassurez-moi.
Marceline.
Oh vous ! Inutile de jouer l' attentionnée.
Je sais très bien que sous vos apparences de petite fille modèle
se cache une peste qui ne cesse d'ergoter sur le monde.
Catherine.
Si cela peut vous rassurer « Marceline »
Le monde sur lequel « j'ergote »
n’est
habité que d'une seule personne, « vous. »
Suite
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*
*
*
Marceline. (Se
dirige vers la porte A)
Dites-lui
simplement que je reviendrais.
Étienne.
Qui était-ce ?
Catherine. Marceline...
La maîtresse de mon père.
Étienne.
(Étonné,
à Gilbert.) Sa
maîtresse ? Un démon pareil?
Gilbert.
(À
Catherine en désignant Étienne.)
Tu te décides enfin à nous présenter
ton... (est
interrompu.)
On
entend une dispute dans le couloir.
Gilbert. (Pose
son oreille à la porte A.)
Marceline.
(En
voix off.) À
vous ! Poussez-vous de mon chemin !
Fernande.
(En
voix off.) Ben
garce ! Si vous preniez moins de place, peut-être que nous
pourrions prendre nos aises.
Suite
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*
*
*
On
aperçoit le professeur Motchèque passer devant la fenêtre, suivi
de près par les huissiers qui seront habillés de façon très
colorée, style costume jaune à damiers.Le dialogue se déroulera
devant la fenêtre.
Acte
1 scène 12
Me
Pégreleux.Monsieur
Motchèque, vous voilà enfin !
Motchèqué (En
aparté. )
C'est quoi ces
deux clowns ? (Aux
huissiers.)
Vous êtes ?
Me
Piqueux. Me
Piqueux et Me
Pégreleux, huissiers de justice diligentés par la Bankruptcy
related corporation (à
prononcer en anglais,) qui
nous mandate pour que vous respectiez l'acte sous seing privé ab
initio. (Dès
la mise en œuvre.)
Motchèqué.
Oui ! Et alors ?
Catherine.
Ciel mon père !
Étienne.
(Au
public.)
D'habitude c'est “ciel
mon mari” !
Me
Pégreleux.
Nous sommes porteurs d'une assignation et d'un titre exécutoire
(sort
un document d'une serviette.)
Nous autorisant à effectuer toute saisie susceptible de
dédommager la Bankruptcy related corporation.
Me
Piqueux.
Parfaitement, je n'aurais pas su mieux dire cher confrère. (À
Motchèque.)
Car nous y sommes arrivés.
Motchèqué.
(Commence
à s'énerver.)
A Quoi !
Me
Piqueux. Au
Dies Ad Quem. (Jour
où se termine un délai.)
Me
Pégreleux.
Je rajouterai, cher confrère, que Cuique suum reddere (il
importe de rendre à chacun ce qui lui revient. )
Suite
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*
*
*
Motchèqué.
Je vous en collerai moi des créanciers !
Espèce d’abutyrotomofilogène ! Messieurs ! Je ne
vous retiens pas !
Me
Piqueux.
Cela ne vous mènera à rien, Monsieur Motchèque, puisque c'est
nous qui de toute façon aurons le dernier mot.
Motchèqué.
«Monsieur
Isiophène Motchèque. »
À défaut d'être honnête, apprenez au moins à connaître
l'intégralité de ceux que vous voulez plumer, charognard.
Me
Pégreleux.
Dernière
sommation.
Motchèqué.
Des
menaces ?
Me
Piqueux.
(Mielleux.)
Juste un conseil que je vous recommande de suivre.
Me
Pégreleux.
Nous ne partirons pas d'ici tant que vous ne nous aurez pas donné un
signe de bonne volonté.
Motchèqué.
Un
signe de bonne volonté, dites-vous?
Ne bougez
pas je reviens.
Étienne.
Je crois qu'il serait préférable que je fasse ma demande un autre
jour. (S’apprête
à vouloir ouvrir la porte A.)
Catherine.
Non ! Par là vous tomberiez directement dans ses bras.
Étienne.
Ce n’est pas trop mon genre d’homme. (commence
à paniquer.) (Veux ouvrir la porte B.)
Catherine.
Non ! Pas celle-là elle mène aussi dans le vestibule de
l'entrée !
Suite
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*
*
*
*
Motchèqué. Je
vois encore assez clair.
Catherine.
Expliquez-moi
alors, pourquoi en ce moment vous conversez avec le rideau ?
Motchèqué. Aux
rideaux ! Ah bon ! (Se
retourne pour tomber nez à nez avec Catherine) Si
vous arrêtiez de bouger toutes les cinq minutes aussi.
(Regarde
son bureau , autour de lui et ses poches.)
Catherine.
Cherchez-Vous quelque chose ?
Étienne.
(Tente
de quitter la pièce discrètement à quatre pattes)
Motchèqué.
Oui, mon carnet de notes !
Catherine.
(Ramasse
le carnet de notes sur le sol près de la table.)
Le voici (Le
tend à son père.)
Motchèqué.
Merci,
Catherine, vous êtes un ange. (Prend
le carnet)
Catherine.
(Tente
d'arrêter Étienne.)
Arrêtez!(S’assoit
sur Étienne.)
Étienne.
(En
voix off.)
Aïe !
Catherine.
Chut !
Motchèqué.
(Plongé
dans ses notes, se retourne et regarde Catherine)
Tu
me parles?
Catherine.
(Se
relève d'Étienne.) Oui,
il faut que j’y...
Étienne. (Fait
mal à Catherine en voulant se déplacer.)
Catherine. (Surprise.)
Aïe !
Étienne.
(En
profite pour essayer une nouvelle tentative de fuite.)
Motchèqué.
Mais quelle est donc cette façon de parler ? Il faut que j'y
aille !
Catherine.
(S’assoit
à nouveau sur Étienne.) (Embarrassée.)
C'est le nouveau langage de la rue père. Le renouveau de notre ère
passe aussi par les mots.Vous-même, en tant qu’inventeur,
n’êtes-vous pas le précurseur de ce que sera demain, de la
modernité des appareils du futur ?
Suite
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*
*
*
*
*
*
*
*
Acte
1 scène 27.
Me
Piqueux. (tout
en s'époussetant.)
Alors là ! C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.
(Regarde
Motchèque.) Cela
va vous coûtez très, très cher ! Molester, rudoyer,
tourmenter des représentants de la justice...
Fernande.
(Soulève
son balai pour lui taper dessus.) L'en
a pas eu assez l'bougre ?
Marceline.
(Aux
huissiers.)
Messieurs, je ne suis peut-être pas au fait des textes de loi,
mais cela me surprendrait beaucoup que vous ayez le droit de
pénétrer chez les gens sans y être invité, que ce soit par le
propriétaire ou par un juge !
Gilbert.
(À
Motchèque.)
Cela va si mal que çà ?
Motchèqué.
Malheureusement
oui. J'ai dû emprunter beaucoup de liquidité pour la réalisation
de la Gilbertmotchèqué et maintenant la banque me réclame son
argent.
Gilbert.
Beaucoup ?
Motchèqué.
(lève
les yeux au ciel.)
ho ! Là, là ! Si vous saviez!
Marceline.
(Aux
huissiers.)
Combien vous faut-il ?
Suite
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*
*
*
*
Marceline.
(Sors
de son sac à main un carnet de chèques.)
Quelqu'un peut me donner une plume et de l'encre ?
Étienne.
Vos
désirs sont des ordres Madame. (Prend
le nécessaire sur le bureau et se met à disposition près de
Marceline.)
Marceline.
Je vous remercie jeune homme. (Retourne
sans ménagement Me
Piqueux et commence à remplir le chèque en se servant du dos
comme lutrin.)
Catherine.
Que faites-vous ?
Marceline.
(Tout
en remplissant le chèque.)
Je ne laisserais pas ses deux vautours briser le rêve de mon
être aimé.
Catherine.
En fait, vous êtes une gentille !
Marceline.
Pas
avec tout le monde. (Donne
un grand coup de plume sur le chèque comme pour y apposer un
point.)
Me
Piqueux. Aïe !
Marceline.
(Tend
le chèque à Me
Pègreleux.)
Me
Pègreleux.
(Prend
le chèque et l'examine.)
Marceline.
(Place la plume au niveau de l'oeil de Me Pègreleux.) Mettriez-vous
mon honnêteté en doute ?
Me
Pègreleux.
Non ! Évidemment !
Gilbert.
(Se
dirige vers la porte A
et l'ouvre.)
Messieurs ! On ne vous retient pas !
Tous
. (Se
mettent à rire.)
Les
huissiers quittent la scène. Étienne et Catherine rejoignent
Motchèque et Marceline.
Motchèqué.
(Fait
un baise-main à Marceline et s'approche de Catherine et d'Ètienne.)
Il nous reste plus mon cher Étienne
à peaufiner cette merveilleuse invention.
Étienne. Ce
sera avec le plus grand plaisir professeur.
Motchèqué.
Cela me permettra de me reposer un peu (prend
Catherine par les mains.) Et
qui s'ai ! allez
savoir, si la nature fait bien les choses, j'aurais, peut-être,
dans très peu de temps à m'occuper d'un petit fils ou d'une
petite fille.
Catherine.
(Innocente.) Et
avec qui pourrais-je bien vous donner un petit fils ou une petite
fille?
Motchèqué.
(Prends
les mains d'Étienne et les joints à celles de Catherine.)
Je
suis certain que vous tenez la solution dans vos mains.
Catherine.
Oh
père ! Vous acceptez ?
Motchèqué.
Bien sûr que j'accepte ! Sinon j'ai bien peur de mourir avant
que ce nigaud n'ose faire sa demande.
Catherine.
(Embrasse
son père.) Vous
êtes un amour. (se
blottit dans les bras d'Étienne.)
Gilbert.
Je propose que pour fêter l'évènement nous buvions le champagne.
Fernande.
Ça
s'rait
pas d'refus un p'tit coup d'bulles dans l'gosier M'ssieur Gilbert.
Fin.
Pour en savoir plus sur cette comédie n'hésitez pas à me contacter.
ericgarandeau@orange.fr